source : Haaretz.
photo : gisement tamar.
Le Comité Tzemach (du nom du directeur général du ministère de l'énergie et de l'eau) sur la politique énergétique a recommandé de conserver seulement 25 ans de
réserves de gaz naturel pour l'usage des Israéliens, en permettant aux producteurs d'exporter le reste. Le comité a publié son rapport provisoire hier et lancera des enquêtes publiques
avant de publier ses recommandations finales.
Le comité a estimé qu'Israël a besoin de disposer de quelques 400 milliards de mètres cubes de gaz en tant que réserve stratégique, le reste pouvant être exporté
vers des pays étrangers. Les membres du comité prévoient que ce stock permettra d'alimenter le pays pendant 25 ans. L'hypothèse retneue est que le prix du gaz exporté sera plus élevé que le prix
fixé pour les ventes sur le marché intérieur israélien.
Le comité n'a pas décidé du mode d'exportation du gaz, mais il a fait état de ce que les sites d'exploitation et de transformation resteront sous contrôle israélien
et à l'intérieur de la zone maritime israélienne.
Dans tous les cas, au moins 15% de la production annuelle totale doit être vendue en Israël. Un autre pourcentage doit être gardé en réserve, et le gaz ne sera
autorisé à l'exportation tant que la totalité de la demande de gaz naturel du marché israélien est assurée.
Les grands champs offshore seront autorisés à exporter jusqu'à 50% de leurs réserves. Les petits champs pourront exporter plus et notamment jusqu'à 100%
pour les champs de moins de 50 milliards de mètres cubes. Ce sera une incitation à développer les petits gisements de gaz car bien souvent ils ne sont pas viables économiquement viable. En
effet le coût d'un forage de puits reste relativement le même quelle que soit la taille du gisement.
Le ministère de la protection de l'environnement s'est opposé toutefois à un certain nombre de recommandations. Son directeur général, Alona Sheffer-Karo,
membre du comité Tzemach, a déclaré qu'Israël devrait avoir des objectifs plus ambitieux et que les réserves obligatoires estimés, ainsi que la période de 25 ans, étaient beaucoup trop faibles.
Elle a parlé de la nécessité de réserver au moins 550 milliards de mètres cubes et de réexaminer la situation en 2020 et d'effectuer ainsi les modifications tant que l'incertitude dans les
prévisions seront moins importantes.
Les chiffres proposés sont bien sûr trop bas de l'avis des compagnies de gaz et leurs propriétaires, qui veulent des quotas d'exportation plus importants. La
plupart des cours boursiers des entreprises intervenant dans ce secteur énergétique ont fortement chuté avant ce week end de Pessah à l'annonce de ce programme comme Oil Exploration qui a reculé
de 4,6% et Delek Drilling qui a perdu 3,1%.