Hatikva (l'Espoir)
Ce poème, adopté comme hymne du Mouvement Sioniste, devint, à la proclamation de l'indépendance de l'Etat d'Israël, l'hymne national
israélien.
Il fut écrit en 1878 par Naftali
Imber, alors âgé de 22 ans. C'était l'époque où le mouvement de renaissance nationale juive était en plein essor dans les pays d'Europe orientale ; les pogromes et persécutions ne faisaient que
renforcer la nostalgie du peuple juif pour la patrie ancestrale, pour Sion.
Aussi longtemps qu'au fond de nos coeurs
Vibrera l'âme
juive,
Et que, vers le lointain
Orient
Notre regard sur Sion est fixé,
Il ne mourra pas notre
espoir,
Notre antique
espérance,
De vivre libre et en
paix
dans notre pays, le pays de
Sion.
Tant que sera présente à nos yeux
Ton antique
muraille,
Que nous aurons des
pleurs
A verser sur les ruines du
Temple,
Il ne mourra pas notre espoir,
Notre antique
espérance,
De vivre libre et en
paix
dans notre pays, le pays de
Sion.
Aussi longtemps que des larmes pures
Couleront des yeux de la
Fille du Peuple,
Et que, pour pleurer sur Sion
désolée,
Elle se lèvera encore au milieu de la
nuit,
Il ne mourra pas notre espoir,
Notre antique
espérance,
De vivre libre et en
paix
dans notre pays, le pays de
Sion.
Il ne mourra pas notre espoir,
Notre antique
espérance,
De vivre libre et en
paix
dans notre pays, le pays de
Sion.
Tant que résonnera l'amour
Dans le sein
d'Israël,
et la pitié qui
vit
Au coeur de l'Eternel,
Il ne mourra pas notre espoir,
Notre antique
espérance,
De vivre libre et en
paix
dans notre pays, le pays de
Sion.
Ecoutez, frères des pays de l'exil,
La voix d'un de nos
prophètes :
seulement du dernier
Juif
Mourra le dernier
espoir.
Il ne mourra pas notre espoir,
Notre antique
espérance,
De vivre libre et en
paix
dans notre pays, le pays de Sion.
Source :
Pierre Haïat - Anthologie de la poésie juive du monde entier - éditions Mazarine.
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